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vendredi 25 janvier 2013

Élections professionnelles : Les cadres ont boudé la CGT, la direction se félicite.


Notre analyse : l'effet conjugué du vote Internet, de l'augmentation de la population cadres, de l'accentuation des inégalités salariales, de la peur de perdre l'emploi et de l'assimilation du discours patronal ambiant...

Le vote Internet, plus facile pour les cadres, a permis de doubler leur participation et a contribué à voter pour des étiquettes plutôt que pour des personnes en « virtualisant » l'acte démocratique.
La direction qui s'attendait visiblement à ces résultats, se félicite du succès de l'opération.

Si les cadres ont massivement voté CGC, c'est sans doute par réflexe identitaire, par une méconnaissance de nos actions syndicales et par l'assimilation du discours patronal omniprésent, alors que les non-cadres, impliqués, solidaires et surtout très attentifs à leurs droits, ont voté majoritairement CGT...

Certes on comprend que les VP et le 8 % de hauts cadres qui s'octroient 25 % de la masse salariale chez Sorin CRM n'avaient aucun intérêt à voter pour nous. Mais les autres ?
Des ingénieurs et des cadres, soumis à une pression croissante aux objectifs, pression qu'ils doivent ensuite répercuter sur leurs collègues, et qui subissent des évaluations de plus en plus intrusives et subjectives qui servent en réalité à sélectionner plus le conformisme que la compétence, entretenant l'insécurité professionnelle ?
Ces ingénieurs et cadres auraient intérêt à joindre un syndicat indépendant de la direction...

Pour l'anecdote, l'un de nos meilleurs candidats cadres, qui s'était fortement investi dans le CE pendant deux ans, n'a obtenu qu'une vingtaine de voix alors que le délégué CGC, élu au CE en 2011 avec 80 voix et dont la seule activité en deux ans a été de participer à la première réunion, a pourtant été réélu en doublant son score...
Cela montre que les cadres ont été nombreux à « liker » des étiquettes syndicales sans faire l'effort de vérifier le bilan des uns et des autres.

Faut-il conclure que la CGT devra adapter sa communication aux spécificités des cadres ?
Oui, bien sûr. Mais notre action et notre discours devront toujours être basés sur la réalité, et c'est pourquoi nous ne devons jamais renoncer à dire la vérité.

A l'avenir notre mission sera de mieux informer et d'impliquer ces cadres avant que nous finissions comme chez France Télécom...

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