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lundi 19 mars 2012

Discriminations : documentaire sur France 3


France 3 vient de diffuser (hélas à une heure très tardive) un documentaire  réalisé par Hubert Budor qui raconte le combat quotidien de l’avocate, Emmanuelle Boussard-Verrecchia et du syndicaliste CGT, François Clerc contre les discriminations syndicales et les discriminations homme-femme.




Présentation du documentaire (source France 3)  
En France, depuis quinze ans, la lutte contre les discriminations au travail progresse. Régulièrement des entreprises, publiques et privées, sont condamnées, même si ces décisions de justice restent le plus souvent confidentielles. 

Au cœur de nombreuses affaires, on retrouve Emmanuelle Boussard-Verrecchia et François Clerc. Lui, fait partie des ouvriers qui, en 1995, ont fait condamner pour la première fois une entreprise française, PSA (Peugeot-Citroën) pour discrimination syndicale. Depuis, il sillonne la France pour apporter son expertise dans d’autres affaires de discrimination, mais aussi auprès de l’ex-Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) ou à l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes mis en place par Matignon (ces deux institutions ont été regroupées récemment, avec d’autres, par le Défenseur des droits). 

Emmanuelle Boussard-Verrecchia est fille de magistrat. Avocate en droit du travail au barreau de Versailles, elle a très vite choisi d’être du côté des salariés.
Spécialistes reconnus de la discrimination syndicale, Emmanuelle Boussard-Verrecchia et François Clerc forment un duo détonnant, celui de l’avocate et du syndicaliste, mais terriblement efficace et redouté des parties adverses. En suivant leur travail, le film explore la complexité des rapports humains dans l’entreprise. Et si les victoires contre la discrimination continuent à se multiplier, les rapports sociaux, au-delà même du monde du travail, pourraient s’en trouver modifiés.

Vous pouvez visionner ce documentaire en suivant ce lien




jeudi 8 mars 2012

L’ACCORD SIGNÉ LE 9 JANVIER 2012, UN PAS VERS L'ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE FEMMES/HOMMES CHEZ SORIN CRM ?


Les femmes représentent la moitié de l'humanité mais malgré leur place essentielle dans la société, elles subissent une discrimination quotidienne. Travail dévalorisé, violences physiques ou verbales, les femmes sont plus touchées que les hommes par la précarité, le temps partiel, le chômage. Leurs carrières étant souvent plafonnées ou bloquées, elles n'accèdent que très rarement à de hauts postes de responsabilité dans les entreprises.

En France, dans tous les secteurs professionnels, les femmes subissent en moyenne un écart de salaire de 27% pour un travail de valeur égale, car le travail féminin est trop souvent dévalorisé.

Toutes ces inégalités se cumulent à la retraite ce qui se traduit par des pensions inférieures de 42%. Une femme sur trois se retrouve avec moins de 700 € par mois et vit en dessous du seuil de pauvreté.
Chez Sorin CRM l'écart salarial atteint en moyenne 32% toutes catégories confondues. Selon la direction, l'écart à poste et qualification comparables atteindrait 7%.

L'obligation de négocier dans les entreprises avant le 31 décembre 2011.
La loi de 2006 faisait obligation aux entreprises de négocier pour réduire les écarts de salaires entre les hommes et les femmes avant le 31 décembre 2011 sous peine de sanction. Depuis 2006 nous avons proposé chaque année à la direction de négocier un accord pour l'égalité professionnelle.
Un décret publié le 7 juillet 2011 impose aux entreprises de plus de 50 salariés de disposer d'un accord ou d'un plan d’action sur l’égalité professionnelle au 1er janvier 2012. À défaut, elles s'exposeraient à une sanction financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Un accord a été enfin signé le 9 janvier par les « partenaires » sociaux
Quelques soient les raisons qui ont poussé notre direction à attendre la dernière minute pour négocier précipitamment, le plus important est d'avoir abouti à un accord ouvrant de nouvelles perspectives pour faire reculer l'inégalité professionnelle chez Sorin CRM.

Le rôle du CE et de la commission pour l'égalité professionnelle.
Nous saluons l'engagement unanime des élu(e)s du CE pour appliquer et faire vivre l'accord sur l'égalité professionnelle.
L'appel du CE à candidatures pour la commission pour l'égalité professionnelle a suscité beaucoup d’intérêt et à ce jour, quatre candidates et un candidat se sont faits connaître.

Synthèse des dernières négociations chez SORIN CRM

Pendant ces dernières négociations, nos rapports avec la direction étaient tendus car trop souvent la délégation CGT doit assumer seule une défense courageuse des intérêts et des acquis des salariés.

1.- Dispositifs d’évaluation des salariés :
La CGT a fait intervenir l'Inspection du Travail pour que la direction informe et consulte le CE et le CHSCT sur ses dispositifs d’évaluation des salariés. 
Ces trois dispositifs qui étaient appliqués par la direction depuis des années sans avoir consulté le CHSCT ni le CE, ont été modifiés suite à des remarques importantes de l'Inspection du Travail.

Évaluation « volontaire » à 360° pour les dirigeants, N-1 et N-2 :
Approuvé en janvier par le CHSCT (avec des réserves) mais rejeté par le CE ;

Évaluation « PMP » pour les cadres :
Approuvé en janvier par le CHSCT mais rejeté par le CE en raison de critères subjectifs ;

Évaluation pour les non-cadres :
Approuvée en janvier par le CHSCT et par le CE ;



2.- Accord sur la Pénibilité au travail :
La direction n’a accepté aucune proposition importante.
Fait nouveau, aucun syndicat n’a signé ce texte.
Le projet d’accord a été approuvé en janvier par le CHSCT (avec des réserves) et rejeté par le CE ;
En absence de signatures la direction a présenté en janvier, un plan d’action unilatéral identique au projet d’accord : approuvé par le CHSCT mais rejeté par le CE ;



3.- Accord sur l’Égalité Professionnelle Femmes/Hommes :
Signé le 9 janvier 2012 par les délégués CGT, CFDT et CGC. : Approuvé par le CE ;






4.- Accord sur la politique salariale 2012-2013 :
Caractérisé par une « augmentation » salariale très faible, au dessous du niveau INSEE, (budget de 2.7%).
Nous estimons que la direction cherche à imposer l'austérité salariale en affaiblissant d'année en année les salaires.
Le 16 février nous avons consulté les salariés par un vote et en Assemblée Générale. Bien que la majorité des salariés cadres souhaitait la signature CGT, la moitié des non cadres, directement concernés ne voulait pas que la CGT signe cet accord. 
Nous avons décidé de signer suite au chantage de la direction qui menaçait de supprimer un modeste « talon » de 36 €  au bénéfice des plus faibles salaires ;
Signé le 17 février 2012 par les délégués CGT, CFDT et CGC


5.- Accord sur le temps de travail 2012-2013 :
Dans ce texte il n'y a rien d'intéressant pour les salariés, uniquement des dispositions de la direction déguisées en « accord » (congés, ponts…)
Nous avons proposé de modifier l'accord d’augmentation du temps de travail signé en 2008 par les délégués CFDT et CGC pour que l'augmentation du temps de travail (20 minutes par jour pour les non cadres et 3 jours par an pour les cadres) soient payés. Nous avons proposé aussi de réviser les plages horaires pour les adapter aux contraintes actuelles des salariés.
Les propositions CGT ont été immédiatement rejetées par la direction et par les délégués CFDT et CGC.
Signé le 17 février 2012 par les délégués CFDT et CGC.

6.- Avenant à l'accord sur l’intéressement (critères de la prime 2012) :
La première réunion de négociation est prévue mardi 13 mars. 

 
A SUIVRE...

 

L’égalité professionnelle est un combat de tous les jours !


Il ne peut y avoir de progrès social aux dépens des femmes.

Il y a urgence d’un changement sociétal et d'un meilleur partage des richesses!

Il faut combattre les préjugés, les inégalités et les politiques d'austérité.

L’austérité n'est jamais une bonne réponse à la crise, au contraire, elle produit d’énormes dégâts sociaux.
On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités, et surtout les femmes.

Chez Sorin, la direction a réussi à nous imposer l'austérité salariale avec un odieux chantage à la signature : 

Nous avons dû signer l'accord des salaires pour éviter de faire perdre un maigre talon de 36 € aux plus faibles salaires.